Bernard Laponche, ancien directeur général de l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie (AFME, aujourd’hui ADEME), est membre des associations Global Chance et ATEE (Association Technique Energie Environnement).
Cet article a été initialement publié dans le n°27 des Cahiers de Global Chance, intitulé « Du gâchis à l’intelligence. Le bon usage de l’électricité », en coédition avec l’association négaWatt. Il a été actualisé en Juillet 2012 à l’occasion de ce numéro.
Une particularité institutionnelle bien utile
Montdidier, ville de Picardie (département de la Somme) de 6 400 habitants, est dotée d’une Régie créée en 1925 et chargée de l’exploitation du réseau de distribution d’électricité haute et basse tension de l’ensemble de la ville. Cette responsabilité s’est élargie récemment à la production d’énergie avec un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie au bois et au gaz naturel et par une centrale électrique de secours de 12 MWe (MégaWatt d’Electricité). Dès le début des années 2000, la Régie s’est lancée dans un processus de maîtrise de la demande d’énergie (MDE) et de développement des énergies renouvelables avec le soutien (expertise, incitations financières) de la Ville, de l’ADEME1 Picardie, de la Région Picardie et du Département de la Somme. Dans ce cadre, elle mène des
actions d’incitation des partenaires locaux (grand public, habitat social, tertiaire, industries) aux actions de MDE.
Les objectifs de ce projet ont été fixés dés le départ et constituent la feuille de route depuis dix ans environ, à savoir : la sécurisation du prix de l’électricité et de son approvisionnement, la fourniture d’énergie produite localement, la création d’emplois pérennes et la réflexion sur une perspective de long terme et l’exemplarité au niveau de la gestion publique.