Article des Amis de la Terre.
Énergie et démocratie. Les deux termes ne s'opposent pas a priori et pourtant, en France, l'énergie pose de vrais problèmes à la démocratie. Accaparé par les experts, le débat énergétique refuse de questionner les modes de vie.
Que dire du débat français sur l'énergie, si ce n'est qu'il s'inquiète avant tout de la production et ses aspects techniques. Certes, la consommation est abordée via les économises d'énergie, mais le sujet central reste un pour ou contre le nucléaire, le gaz de schiste ou les renouvelables. Des sujets dont s'emparent lobbyistes et experts de tous bords se querellant par scenarii interposés. Le sujet parait bien trop sérieux et compliqué pour qu'on laisse la parole au quidam. Ce débat est d'autant plus fermé qu'il est arbitré par les industriels et les hauts fonctionnaires. L'attribution des permis de gaz de schiste par le Corps des Mines est caricaturale de ce défaut de démocratie. Bernard Laponche, président de l'association Global Chance, décrit de façon édifiante cet « État technicien », cette « alliance entre technocrates et politiques ».
Faute de mieux, on débat
Mais cette parodie est contestée. Alors, depuis 20 ans le gouvernement organise tous les dix ans de grands débats nationaux.
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