Communiqué d'Agir pour l'Environnement, des Amis de la Terre France, d'ATTAC, de Greenpeace France et du RAC.
L'Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) présentait hier un rapport d'étape sur les « techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste ».
Sans surprise aucune, ce rapport fait l'apologie de la fracturation hydraulique, aujourd'hui jugée comme technique « la plus efficace et la mieux maîtrisée pour extraire les hydrocarbures non conventionnels ». Sans tout à fait aller jusqu'à parler de « massage de la roche » (mais presque), comme le suggérait il y a quelques mois Christophe de Margerie, PDG de Total, les députés Christian Bataille (PS) et Jean-Claude Lenoir (UMP), chefs de file de ce rapport d'étape mettent tout en œuvre pour ouvrir la porte à l'extraction des gaz et huiles de schiste.
Recherche scientifique d’évaluation des réserves potentielles, mise en place de « puits test » destiné à l’expérimentation de techniques, exploitation du gaz de houille en Lorraine et dans le Nord Pas de Calais etc. tous les arguments sont bons pour vendre la fracturation hydraulique et la nécessité d'exploiter ces ressources fossiles.
Face à ces aberrations, nos organisations déplorent tout d'abord la volonté des parlementaires en charge de ce rapport, de réduire le débat à une simple question de technique d'extraction alors que la problématique des gaz de schiste est bien plus large. Il a en effet été scientifiquement prouvé que l'exploitation des gaz et huile de schiste entraîne des fuites de méthane, en partie à l'origine du réchauffement climatique. Exploiter ces ressources fossiles en France ou ailleurs et ce, quelque soit la technique, ne ferait qu’accroître nos émissions de gaz à effet de serre en nous enfonçant encore un peu plus dans la crise climatique.
La suite ici.