Communiqué du Réseau Action Climat France.
Un sondage de l’institut Harris Interactive, commandé par la Fondation européenne pour le climat, en relation avec le Conseil économique, social et environnemental, montre que les français sont très largement défavorables à l’exploitation des gaz de schistes, pourtant largement promus par le MEDEF.
Les énergies renouvelables plébiscitées, une opposition forte sur les gaz de schiste
L’enquête révèle que les Français soutiennent largement le développement des énergies renouvelables : 69% d’entre eux en font la première condition de réussite de la transition. L’efficacité énergétique est la deuxième solution privilégiée (43 % de soutien), puis la sobriété énergétique (41 %). L’exploration de nouvelles ressources, telles que le gaz de schiste, reçoit un soutien très minoritaire (23 %).
A l’échelle européenne aussi, une enquête présentée la semaine dernière par la Commission européenne montrait également que, si l’on pondère les résultats par pays, 64% des Européens sont opposés à l’exploitation de ressources fossiles non conventionnelles sur le vieux continent .
Le discours du MEDEF loin de l’opinion des patrons
Pour les chefs d’entreprises, les énergies renouvelables sont les énergies les plus compatibles avec les enjeux de la transition (95%) et les plus susceptibles d’être un atout pour la compétitivité du pays (88 %).
Concernant les gaz de schiste, l’opinion est également très tranchée : ils sont considérés incompatibles avec la transition énergétique pour 69% des Français, soit encore davantage que les énergies fossiles conventionnelles (66%). L’opinion des dirigeants d’entreprise est encore plus nette : incompatibles avec la transition pour 77% d’entre eux, les gaz de schiste sont en outre considérés comme non compétitifs par 82% d’entre eux, à rebours des positions défendues par le MEDEF.
« Les résultats de cette enquête montrent que les Français ont compris l’incompatibilité entre l’exploitation des gaz de schistes et l’urgence climatique. Et ce contrairement à ce que veux nous faire croire le MEDEF », indique Meike Fink, chargé de mission climat-énergie au Réseau Action Climat.
L’urgence est perçue par tous
L’enquête révèle également un très fort niveau de conscience des enjeux de la transition énergétique : elle est considérée comme « urgente » par 85% des Français et 81% des dirigeants d’entreprise.
Pour les citoyens français, le premier enjeu de la transition est celui de la protection de l’environnement, à 46 %. Suivent l’enjeu politique et géopoli¬tique à 21 % (indépendance, prévention des conflits), l’enjeu social à 17 % (accès de l’énergie à tous) et l’enjeu économique à 16 % (croissance, emploi, compétitivité).
Les résultats complets ici.