facebook google + twitter twitter

Nos 14 propositions

Mesure 9 – L’agriculture, actrice de la transition énergétique

Le rôle de l'agriculture sera central dans la transition énergétique. Outre son potentiel en termes d’économies d’énergie directe (fioul, électricité, etc) et indirecte (engrais minéraux, achats d’aliments du bétail, produits phytosanitaires...), l’agriculture, tout en préservant sa vocation première qui restera de nourrir les hommes, pourra utiliser les sous-produits des productions agricoles (déjections d'élevage, résidus de cultures...) pour produire de l'énergie.

 

Mesure phare : La méthanisation est une filière de production particulièrement intéressante. Le biogaz qu’elle produit peut être utilisé pour la production de chaleur et/ou d’électricité (avec ou sans cogénération) et même pour le transport sous forme de biométhane carburant. Le biogaz peut être obtenu à partir de la fermentation de tout type de déchet organique. La méthanisation dite “territoriale” permet ainsi, à partir de l’ensemble des déchets organiques d’un territoire, de produire de l’énergie mais aussi un digestat qui permet le retour au sol des matières organiques digérées. Il pourra contribuer ainsi à rendre notre agriculture plus autonome en intrants.

Pour cela, les tarifs d’achat d’électricité comme de biogaz, doivent être optimisés, harmonisés et les procédures doivent être raccourcies.

Pour autant, la méthanisation ne doit pas servir de caution environnementale à des systèmes de production agricole intensifs préjudiciables pour l'environnement et la société.

De plus plusieurs points de vigilance au développement de la méthanisation doivent être posés :

- limiter les transports d'intrants et de digestats, en optimisant les charges transportées (pas de transport à vide) et en limitant le rayon de chalandise,

- concevoir des unités pertinentes d'un point de vue énergétique en travaillant sur les débouchés thermiques pour optimiser l'efficacité énergétique,

- interdire les cultures énergétiques dédiées qui viendraient concurrencer leur vocation première de nourrir les hommes, sauf localement au niveau d'une exploitation,

- maximiser les retombées locales des projets en favorisant les projets maîtrisés par les acteurs locaux à l'encontre des fuites de valeurs ajoutées vers des sociétés privées hors sols.

 

Autres mesures :

- Évaluation fine par région du potentiel de bois énergie en tenant compte de la préservation de la biodiversité forestière, de la capacité des propriétaires privés (75% de la forêt française) à mobiliser réellement le bois, des autres usages du bois (bois d'œuvre, panneaux, papeteries...), des installations déjà existantes localement qui doivent être approvisionnées et de l'autoconsommation mal connue.

- En matière de transports, les carburants utilisés pour alimenter les véhicules doivent être les moins émetteurs et les moins nuisibles à l’environnement possible et ne pas porter atteinte à la sécurité alimentaire. Cela suppose de mettre fin à la consommation d'agrocarburants produits à partir de cultures alimentaires.