Aujourd’hui, environ 4 millions de ménages français se chauffent encore au fioul, dont 3/4 d’entre eux grâce à des chaudières individuelles. Ce mode de chauffage est est générateur de gaz à effet de serre. Il est également très onéreux pour les ménages qui y ont recours, puisqu’il dépend du prix du baril de pétrole : la facture moyenne annuelle se situe autour de 2 000 €, soit la plus grosse facture parmi les différents modes de chauffage actuels. Par ailleurs, c'est une source d'énergie qui produit des émissions de gaz à effet de serre qui engendrent les changements climatiques.
Par ailleurs, un tiers des foyers français sont équipés de radiateurs électriques. Ces appareils sont responsables de 40% de la consommation électrique lors d'un pic de froid, mettant en difficulté les réseaux. Nos voisins allemands et suisses abandonnent le chauffage électrique. La France doit suivre leur exemple le plus vite possible.
Mesure phare : Remplacer le chauffage au fuel et les chauffages électriques les moins performants (convecteurs, rayonnant anciens et accumulateurs) dans les futurs bâtiments et dans logements rénovés. Dans le cadre d’une isolation efficace, il faudra mettre en place des modes de chauffage de substitution au fioul et à l'électricité. Ces solutions doivent permettre de répondre efficacement à la fois aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Le nouveau mode de chauffage choisi devra bien évidemment être dimensionné en fonction des besoins énergétiques de l’habitation concernée : c’est pourquoi aucune solution générale n’est applicable. Le mode de chauffage retenu doit répondre aux différentes caractéristiques du bâtiment. Ainsi, en milieu rural, le recours au gaz n’est pas une option pertinente, dans les zones non raccordées au gaz de ville. A contrario, l’utilisation du bois énergie paraît être un mode de chauffage bien plus adéquat.